La méditation guidée est utilisée par bon nombre de personnes car c’est facile, instantané, il n’y a pas à réfléchir : on lance une application de méditation et c’est parti pour prendre son shoot de détente ! Mais la méditation, ce n’est pas cela. C’est une expérience qui ne peut être que personnelle, chaque jour renouvelée. C’est une connexion à soi que l’on ne peut trouver que dans des espaces de silence, d’immobilité et d’intériorité.
Cet article est écrit par la prolifique Samantha Soreil, directrice de la rédaction du magazine Infos Yoga. Retrouvez également Samantha sur son blog Dharmalyon.
Comment s’affranchir de la méditation guidée?
En adaptant sa pratique de la méditation! Ainsi, il nous semble tout naturel d’adapter la posture de yoga! Ne serait-ce qu’en fonction des styles de yoga, des enseignants, du public auquel on s’adresse, la proposition sera différente. Et personne (ou presque!) ne conteste cette nécessaire adaptation. On ne force pas quelqu’un qui souffre de lombalgie à se plier en 6. On ne demande pas à une dame de 70 ans, qui se met tout juste au yoga de réaliser Shirshasana, la posture sur la tête, et c’est du bon sens.
Ce qui est moins évident pour bon nombre d’enseignants de yoga, c’est d’adapter la méditation. Sous prétexte que ce qui est mental, et donc non tangible, n’a pas d’expression concrète dans la matière? Une parole n’est pas palpable, mais elle peut réconforter ou détruire.
Il en va de même pour une pensée. Lorsque l’on touche à l’espace mental, penser que les modifications apportées par la pratique sont anodines est une erreur. Nous verrons pourquoi dans cet article. Nous aborderons également quelques pistes pour adapter la méditation, que l’on soit pratiquant ou enseignant !
Méditation et méditation guidée. Quelle différence?
Avant tout chose, voyons de quoi nous parlons lorsque nous utilisons le terme « méditation ». Je ne parle pas dans cette définition de la méditation guidée. Ces pistes audio sont des relaxations, des petits pansements que l’on met sur un quotidien trop anxiogène ou trop chargé. Cela ne peut pas faire de mal, mais ça ne fera pas non plus grand bien sûr le long terme. Il s’agit d’un moyen d’accéder à une légère détente facilement, pas d’une méthode pour obtenir un changement profond et durable.
Yoga et méditation
La méditation dans le cadre du yoga
Nous parlerons ici de la méditation dans le cadre du yoga. Il existe des milliers de pratique, je choisis de me centrer sur celle-ci.
On définit souvent le yoga comme « arrêt des fluctuations du mental ». Personnellement, je préfère la traduction de Pankaj Saini qui est plus subtile. « Le yoga est la dissolution des fluctuations dans leur cause. » Parce qu’il n’y a pas d’idée de force, d’arrêt brutal. Dissoudre, ce n’est pas stopper. Laisser les choses se résorber, c’est quelque chose qui vient avec la pratique et la patience, pas avec la force.
Ça, c’est la définition du bon vieux Patanjali dans ses célébrissimes Yoga Sutras.
Pour remettre dans le contexte, ce que Patanjali entend par « yoga », ce n’est pas la multitude de postures actuelles, ni le « healthy lifestyle » mis en avant par bon nombre d’influenceuses ! On parle d’une pratique exigeante, nécessitant une remise en question profonde de soi, de ses fonctionnements, de ses choix de vie… La création d’un espace nécessaire pour la pratique personnelle qui se fait essentiellement en assise.
Et cette pratique ne va pas sans une réflexion très approfondie sur les fonctionnements de notre mental, réflexion pour laquelle les Yoga Sutras sont un excellent guide.
Je prends le temps de redéfinir ici quelques bases.
Le but du yoga
Le but du yoga, c’est la connaissance de soi et du monde, la compréhension de ses fonctionnements. Cette compréhension mène à l’état de samadhi, que l’on pourrait traduire par « occuper la même place que l’objet observé. Il s’agit donc d’être dans un tel état de proximité, de communion avec ce que l’on observe que l’on est capable de le comprendre réellement. Beaucoup de voiles obscurcissent notre vision du monde, et le principal travail du yogi consiste à nettoyer ces filtres qui déforment le monde.
Voilà, ensuite je sais bien qu’aujourd’hui le yoga est « utilisé » pour être plus serein, en bonne santé, pour améliorer sa souplesse… Chacun débute pour une raison. Je ne sais pas si le yoga fonctionne pour être plus détendu ou pour perdre du poids, mais il fonctionne pour cheminer vers cette connaissance. Et par yoga, on entend généralement… Méditation. La préparation du corps est nécessaire, car il s’agit de notre véhicule, on ne va pas le négliger, mais ne perdons pas de vue que le but ultime est d’impacter le mental.
On comprend donc aisément que la méditation guidée ne permette pas de réaliser ce travail en profondeur. C’est un bon outil pour débuter car cela permet de se familiariser avec la posture assise, l’immobilité, l’observation. Mais il s’agit davantage d’un moment de relaxation, que de méditation à proprement parler.
Méditation : ce qui est essentiel et ce qui est accessoire
Le yoga et la méditation sont médiatisés aujourd’hui, ce qui rend les informations très accessibles. Le revers de la médaille, c’est qu’elles sont bien souvent déformées. Il n’est pas toujours aisé de savoir ce qui est indispensable, ce qui constitue l’essence du yoga ou de la méditation, et ce qui est accessoire, ce qui fait partie du folklore ou ce qui vient d’ajouts faits par une école, pour renforcer son idéologie.
On pense par exemple qu’il faut un cérémoniel particulier pour débuter la méditation. En réalité cette ritualisation de la pratique n’est pas indispensable. Mais si elle permet au pratiquant d’être plus centré, de renforcer sa détermination à pratiquer et de se mettre dans un état d’esprit propice, c’est quelque chose que l’on peut conserver.
On entend souvent dire que la méditation doit absolument se faire le matin. Personnellement je trouve que c’est mieux. L’esprit n’est pas encore nourri de toutes les informations qui vont le bombarder au cours de la journée. Or, pour certains le matin est le pire moment : l’esprit est endormi, le corps endolori, les pensées sont incontrôlables… C’est pour cela qu’il est nécessaire de savoir quels sont les grands principes de la méditation.
Tout le reste n’est qu’adaptation, des petites astuces personnelles pour arriver à nos fins. L’attachement à ces détails nous dessert. Ils doivent être remis en question dès qu’ils ne sont plus au service de la pratique.
Comment méditer sans passer par la méditation guidée ?
On en vient donc au cœur du sujet : comment méditer ? C’est très simple en réalité : il « suffit » de garder un état mental détendu et alerte. Voilà, vous êtes bien avancés ? Cet état de samadhi n’est pas spontané chez vous ?
Eh bien, c’est pour cela que des méthodes existent ! Mais il faut garder en tête que ces méthodes sont des outils, j’insiste.
Il est nécessaire de suivre UNE méthode pour ne pas s’éparpiller. Mais la méthode doit, une fois qu’elle a été suffisamment suivie et expérimentée, être remise en cause pour permettre de se rapprocher de l’essentiel et ne pas se perdre dans les détails, les superstitions, des croyances qui au final risquent de nous éloigner de notre but.
Le plus souvent, les pratiques méditatives sont « découpées » en deux phases :
- Un temps de concentration durant lequel on ramènera notre attention vers un objet de concentration choisi.
- Un temps d’« ouverture » où l’on essaiera de conserver cet état de présence, mais sans rigidité, en ouvrant ses perceptions à tous les objets présents.
Pour la plupart des gens, il faut au moins une vingtaine de minutes pour atteindre cet état de présence attentive, mais détendue.
Voilà, en théorie ce n’est pas plus compliqué que cela. Mais si vous n’avez jamais pratiqué auparavant, j’imagine que ces quelques explications ne vous suffisent pas.
L’étude constante de l’art du yoga (oui, je pense que c’est un véritable art, alliant technicité, sensibilité, beauté) est, je crois, indispensable pour dissoudre les obstacles qui se présenteront inévitablement. Je pense aussi que le fait de tester plusieurs techniques avant d’en adopter une permet de débuter dans de bonnes conditions, avec ce qui est accessible pour soi, et donc de ne pas se décourager.
Comment adapter la méditation à soi?
Concrètement, comment adapter la méditation aux exigences de nos vies de folie ?
Définir son but
Nous avons vu le but final, en tout cas celui pour lequel la pratique de la méditation et plus largement le système du yoga ont été conçus : la connaissance de la Vérité !
Nous ne partons pas tous du même endroit et nous avons tous des habitudes différentes, une personnalité, un passé, des croyances… Toutes ces choses, qui font notre particularité en tant qu’individu, certains les rejettent en les qualifiant d’illusions. C’est peut-être ce qui est en périphérie de notre « moi » véritable, mais c’est bien là, alors faisons avec, au lieu de prétendre que cela n’existe pas !
Il sera difficile d’atteindre l’état de samadhi si l’on est agité, ou pétri d’angoisses, si l’on est extrêmement mal dans son corps, si les pensées nous assaillent au bout de 2 minutes de silence, etc.
Donc le premier « objectif » pourrait être de trouver une forme de détente mentale, ne serait-ce que durant les 20 minutes par jour que l’on accorde à la pratique de la méditation.
Puis l’objectif pourra changer pour essayer d’étendre cet état à l’heure qui suit.
Puis on pourra travailler sur le lien avec le corps…
Avoir de petits objectifs que l’on peut définir et dont l’horizon n’est pas trop lointain permet d’avancer plus sûrement et avec confiance.
Alors c’est sûr, c’est moins classe de dire que l’on pratique pour faire face à nos angoisses que pour atteindre l’éveil, mais dans un premier temps, peut-être que la priorité est de réduire l’impact de ces angoisses.
La beauté et la difficulté de ce chemin sur la voie de la méditation, c’est qu’il ne peut être que personnel. Les méthodes vous guident, structurent, donnent une technique, mais il y a toujours une part de créativité et une nécessité d’adapter ces petites étapes intermédiaires à soi, à la vie.
Comme un capitaine de navire qui sait quelle est sa destination finale, il faut être capable de tracer sa feuille de route, de prévoir quelles seront les escales. Et un excellent capitaine n’est pas celui qui respecte le plan coûte que coûte : c’est celui qui sait l’adapter aux changements de situation.
Adapter la méditation à sa vie actuelle
Je me bats beaucoup contre les idées reçues : il faudrait, pour pratiquer la méditation, être matinal, bien dans sa peau, avoir un style de vie très sain, etc.
Il y a beaucoup de fausses idées, tout comme je reçois chaque semaine des messages de personnes me faisant part de leur envie de débuter le yoga, mais qui s’auto-sabotent en concluant « oui, mais je ne suis pas souple, alors je ne peux pas m’y mettre ».
C’est comme dire qu’on va attendre de maigrir un peu avant de faire un régime, ça n’a aucun sens.
Donc voici selon moi un conseil fondamental : ne faites pas l’erreur d’attendre d’avoir la vie idéale pour commencer.
Méditer : choisir un point de départ réaliste
On part d’où on en est.
Personnellement, j’ai débuté la méditation par hasard, dépit et désespoir. J’étais vraiment dépressive, ma vie semblait n’avoir aucun sens. Ce vide existentiel est d’ailleurs toujours présent, mais il est devenu plus acceptable.
Comme toute personne déprimée, je n’avais aucune structure dans mes journées. La méditation n’a pas été le remède magique, mais si j’avais attendu que les circonstances extérieures soient meilleures, je pense que je n’aurais jamais démarré.
Si vous n’avez que 10 minutes chaque jour, commencez avec 10 minutes ! Mais 10 « vraies » minutes, durant lesquelles vous restez centré.
Ce qui compte au départ, c’est plus le fait de prendre l’habitude, de s’y mettre, peu importe la durée finalement. Il est plus facile de débuter avec 10 minutes et d’augmenter éventuellement la durée une fois l’habitude prise, que de vous astreindre à méditer 30 minutes et d’abandonner au bout de 3 jours.
Si vous n’êtes pas du matin, trouvez le moment de la journée qui convient pour vous. Nous sommes habitués dans le monde d’aujourd’hui à rechercher des formules magiques, des recettes miracles « clef en main ». C’est très rassurant d’avoir quelques règles rigides à suivre. Mais sans adaptation, aucune habitude durable ne peut être mise en place.
Ne pas confondre pression et discipline (et être réaliste)
Ne partez donc pas bille en tête avec votre programme idéal. Je sais que ce n’est pas très sexy de commencer petit, modeste : on a l’impression que cela ne nous amènera nulle part. Mais pensez au nombre de fois où vous avez essayé de mettre en place vos bonnes résolutions idéales et trop ambitieuses ! Bon nombre de fois, ces belles résolutions ont échoué, non ? Et c’est le retour à la case départ, avec le découragement et la dévalorisation en prime.
Au lieu de tomber une fois de plus dans ce piège, créez-vous une routine sympa, connectée à votre but, renforcez votre envie de pratiquer au lieu de tout miser sur la discipline. Si l’habitude est facile à suivre et gratifiante, elle fera partie de votre quotidien, tout naturellement. Dans le cas contraire, vous l’abandonnerez, c’est tout à fait naturel dans une vie où le temps est précieux et les sources de distraction nombreuses. Fixer un cadre, oui, c’est nécessaire. Encore une fois, la clef est l’adaptation : à vous de trouver le cadre qui vous convient en ce moment.
Utiliser les astuces des applications de méditation guidée pour être assidu !
La méditation guidée sur des applications comme petit bambou marque un point : elles utilisent le principe de « gamification ». Cela signifie que ces applications reprennent les principes utilisés par l’industrie des jeux vidéos par exemple et qui permettent de capter l’intérêt des joueurs, jusqu’à l’addiction. En donnant des récompenses lorsque l’on suit bien sa petite méditation guidée chaque jour, en proposant parfois un volet social avec les autres méditants, en changeant chaque jour le script de la méditation guidée… Tout est fait pour que l’expérience soit variée, loin de la monotonie des pratiques que l’on ferait seul.
Je pense qu’à terme la motivation doit se trouver au fond de soi. Cependant, le temps que cette nouvelle pratique devienne une habitude, un coup de pouce peut être nécessaire. J’avais un enseignant de méditation qui l’avait très bien compris. Il nous incitait à remplir chaque jour une petite feuille avec le nombre de « prises de conscience » ou « micro pratiques » faites au cours de la journée, le nombre, la durée ainsi que la nature de nos séances de méditation… Et chaque semaine on se retrouvait pour parler de nos difficultés.
Vous pouvez facilement faire la même chose en créant un petit tableau de suivi (pas trop contraignant quand même !) que vous remplirez chaque jour. Si vous avez un ou plusieurs amis qui pratiquent la méditation, le simple fait d’en parler peut raviver la flamme de la pratique.
Intégrer la méditation dans sa vie
Il existe une autre façon d’adapter la méditation à nos vies actuelles. C’est d’inclure des rappels tout au long de la journée pour soutenir votre pratique et faire le lien (qui n’est pas toujours évident à créer et à sentir) entre la méditation et la vie quotidienne.
C’est ce que j’appelle « micro pratiques ».
Ce sont de petits moments de prise de conscience que l’on s’amuse à glisser dans sa journée.
L’idéal est d’avoir un lien entre la pratique de méditation que vous êtes en train d’expérimenter et vos micro pratiques.
Si par exemple en ce moment vous pratiquez chaque jour 15 minutes de concentration sur la respiration, vous pouvez choisir l’une des micro pratiques suivantes :
- à chaque fois que vous passez une porte, vous restez conscient des 3 prochaines respirations,
- avant de répondre à une question que l’on vous pose, vous prenez une respiration consciente,
- lorsque vous marchez dans vos petits déplacements. Troquez vos habituels podcasts pour vous accorder un temps d’observation de la respiration, qui devient votre objet d’attention principal (attention aux feux rouges quand même).
Les possibilités sont infinies. Certains jours vous aurez 30 prises de conscience, d’autres jours, aucune. C’est un jeu, pas une exigence. Et c’est l’un des plus sûrs moyens de garder un lien avec la pratique de la méditation, même si vous n’avez que peu de temps à consacrer à la pratique « formelle », en assise. C’est aussi une bonne manière de vous familiariser avec la concentration et la méditation, si ces pratiques sont nouvelles ou difficiles pour vous.
La méditation est-elle toujours bénéfique ?
Encore une fois, faisons le parallèle avec la pratique physique : vous pouvez facilement admettre que certaines postures sont contre-indiquées pour certaines personnes. Bizarrement, lorsque l’on parle de méditation, c’est moins évident…
Les fausses bonnes idées
Yoga et méditation sont actuellement vus comme des méthodes miracles, combien de fois ai-je entendu « Tu es déprimé ? Va faire du yoga ! ». « Tu es stressé ? Va méditer ! ».
Dans mes cours de yoga, je vois de plus en plus d’élèves qui s’inscrivent sur conseil de leur kiné ou de leur médecin. Dans certains cas, c’est très bien, même si je suis toujours agacée de voir que le yoga finit par être considéré comme un genre de sous-thérapie physique, et non comme cet art dont je vous parlais en début d’article. Et parfois, c’est catastrophique.
Contre-indications à la méditation guidée ou autonome
La méditation peut aggraver le mal-être
Lorsque l’on pratique la méditation, on se retrouve inévitablement face à soi. Il y a des moments de silence, d’observation. Du vide que l’on s’applique à combler par tous les moyens lorsque l’on est en dépression ou que l’on souffre d’anxiété.
La première grosse alerte que j’ai envie de mettre en évidence, c’est cela : la possibilité dans un premier temps que la méditation amplifie le mal être.
Pour certaines personnes ce sera passager et par la suite il y aura même une amélioration à moyen long terme. Mais si quelqu’un est en grande détresse, va-t-on prendre ce pari ?
C’est quitte ou double, tu plonges ou tu te relèves ! Personnellement, je suis de nature dépressive, et comme je vous l’ai déjà dit, j’ai débuté dans une phase « basse ». Dans mon cas, c’était très inconfortable, mais supportable. Ce n’est pas toujours le cas. Donc avant de conseiller la méditation à une personne qui est en détresse psychologique, réfléchissez.
Souvent, la méditation guidée est plus adaptée pour ces personnes parce que ces pratiques vont moins en profondeur. Elles permettent de se recentrer sur soi, de s’habituer à soi en quelque sorte. Le yoga peut également être une bonne alternative. Les effets positifs du mouvement, la réappropriation d’un corps que l’on a parfois oublié et le lien à la respiration sont de bons outils, certainement meilleurs que le passage par le mental, lorsque les pensées sont trop anxiogènes.
La méditation dans le cadre de troubles psychiatriques
Ensuite, il y a quelques troubles psychiatriques qui peuvent être aggravés par certains types de méditation. C’est le cas pour certains cas de schizophrénie, et pour les troubles type dépersonnalisation / déréalisation. Dans ce cas, la méditation n’est pas toujours à éviter, mais elle doit être adaptée. Il faudra prendre un avis médical, et bien souvent privilégier les pratiques très terre à terre. Encore une fois, le yoga me semble plus adapté que la méditation qui ramène dans la pensée, dans l’abstraction.
Halte aux idées reçues sur la méditation !
La méditation, ça détend toujours, ça rend toujours la vie plus facile…vraiment ?
En entamant une démarche visant la connaissance de soi, on découvre toujours des zones d’ombres. Et, certaines portes ne sont pas agréables à ouvrir… Donc non, ce n’est pas 100 % de bonheur et la zénitude garantie.
D’ailleurs, petit aparté sur le mot « zen ». On l’utilise dans le langage courant pour définir une personne détendue. Mais, le zen est une branche du bouddhisme dans laquelle la méditation est très rigoureuse. La posture juste doit être maintenue à tout prix (bâton). Bref, réfléchissez à deux fois avant de qualifier quelqu’un de « zen » !
Méditation guidée ou autonome, quelle est la meilleure ?
Tout est une question de mesure. Je pense que le principal piège dans lequel il ne faut pas tomber est celui de l’image que l’on se fait actuellement de la méditation.
Non, ce n’est pas une recette magique pour résoudre tous vos problèmes. Non, ce n’est pas pour les gens perchés ou les influenceuses qui ont un mode de vie parfait et beaucoup de temps disponible. Et non, ce n’est pas « un truc de plus » à faire. Ni une obligation.
Les recettes toutes prêtes ne vous conviendront jamais ! Mieux vaut apprendre à cuisiner que de s’efforcer de suivre une recette qui ne nous satisfait pas. Quant à la méditation guidée, elle peut servir de support au départ. Le tout est de ne pas se tromper d’objectif. C’est un bon outil pour « s’échauffer », se détendre. C’est agréable, mais ce n’est pas tout à fait de la méditation.
C’est d’ailleurs dans cette optique que j’ai créé la formation « l’essentiel de la méditation ». C’est un retour aux fondamentaux ; à l’essence de la méditation avec des techniques adaptables, des clefs de compréhension indispensables pour toute personne désirant apprendre la méditation, en s’affranchissant des dogmes et des séances rigides préenregistrées !
Samantha Soreil.
Personnellement, je pratique tout les jours et c est devenu un réel besoin pour équilibrer ma paix intérieure. Merci pour cet article 👍
Merci pour ton retour Ophélie.
Je suis en train de créer des séances de méditation guidée pour mes patients, c’est donc un article qui me parle. J’ai essayé quelques applications mais elles ne me satisfont pas complètement, donc je m’y colle 🙂 Merci pour cet article trés intéressant !
Bonjour Caroline, je t’invite également à lire cet article https://adaptersonyoga.com/variez-seances-relaxation-guidee-avec-chatgpt/
pour t’aider dans ta démarche créative ! Merci pour ton retour. Muriel
Merci pour cet article très intéressant qui apporte une réflexion différente et approfondie sur la méditation. Il recentre certains points importants qui sont souvent oubliés depuis que c’est devenu une pratique mainstream. Il est vrai que la méditation guidée dénature l’essence même de la pratique, mais elle permet de débuter plus facilement pour la majorité des gens et a le mérite d’apporter un petit moment de relaxation et de défocalisation des sources de stress et c’est déjà très bien pour ceux qui n’ont pas la patience ou l’envie d’approfondir une vraie pratique. Quand je la propose à mes vrais clients comme technique de relaxation, je me rends compte que peu ont la volonté et la persévérance de l’intégrer dans leur routine quotidienne sur le long terme.
Bonjour Alice, je me permets de répondre pour Samantha …oui! Elle a une approche très tolérante (et moi aussi). Si ce n’est « que » de la relaxation guidée, c’est déjà parfait ! Et beaucoup mieux que rien du tout. SI ce n’est qu’une fois de temps en temps chez un thérapeute, c’est déjà une première étape. Je conseille souvent de débuter sur une appli de cohérence cardiaque plutôt qu’en médiation guidée, car il y a aussi une prise de conscience respiratoire et des effets plus probants qui encouragent à poursuivre. Il faudrait presque installer l’appli sur le smartphone de nos patients pendant la consultation pour éviter la procrastination….Merci encore pour ta lecture et ton commentaire.
Un point de vue super intéressant !
C’est vrai que je ne m’étais jamais vraiment posé la question de savoir si l’on pouvait adapter sa pratique méditative, hormis la question de la durée…
Merci pour ces éléments qui donnent à réfléchir !
Merci beaucoup pour ton retour ! Mais oui, tu n’imagines pas ce qu’on peut adapter : l’inspiration, l’expiration, des suspensions d’air légères, le son que tu prononces en toi (mantra), la position des doigts, le placement de la langue; le placement du regard yeux fermés….et tant d’autres. C’est pour cela que la méditation peut s’apprendre, par étapes de progression. Ce n’est pas juste « rester assis et attendre que le temps passe en s’ennuyant et en attendant le chrono ;-). Merci encore pour ta remarque très pertinente!
Merci pour tes conseils pour maintenir une routine méditative efficace. Tu a su mettre en évidence les différences entre la méditation guidée et autonome.
Merci pour ton commentaire Jackie! Contente que l’article de Samantha t’aide à maintenir une bonne routine de méditation. Quand elle enseigne la méditation, elle a à coeur de rendre autonome ses élèves, sans support, ni appli…belle pratique !
Cet article me parle énormément ayant moi-même démarré la méditation au travers de mes cours de yoga. Merci pour ces explications claires Samantha et Muriel.
Merci beaucoup pour ton commentaire Laura. Je suis ravie que cet article te parle et que tu aies découvert la méditation à travers le yoga. C’est une belle porte d’entrée. Te connaissant un peu, je trouve ça vraiment génial que tu pratiques ! Merci d’avoir pris le temps de nous lire avec Samantha et de réagir à cet article. A très vite !
Merci Muriel pour cet article très documenté.
Dans le bouddhisme, les disciples parlent de petit véhicule et de grand véhicule, je me souviens m’être interrogée la première fois que j’ai vu ces 2 termes.
En fait, dans les 2 cas, le chemin vers l’éveil à travers la méditation est propre à chacun comme dans tes écrits.
Merci pour ton retour Diane. Je précise juste ici que c’est Samantha Soreil qui a écrit cet article invité pour mon blog. Mais effectivement; ce qui m’a plu dans son discours (que tu peux retrouver dans son livre Vivre le Yoga au quotidien), c’est son approche très tolérante de la méditation et du yoga. C’est loin d’être commun dans ce milieu.
Merci pour cet article
En le lisant je fais le parallèle avec ma pratique de praticienne en hypnose. Écouter un enregistrement d’hypnose peut détendre, relaxer mais pour un travail en profondeur un accompagnement est à envisager
J’aime l’idée de préparer le corps grâce au mental et d’aller vers la connaissance de soi
Merci pour ton partage Dominique, je te rejoins totalement ! D’ailleurs je n’ai pas vu beaucoup de différences entre les médiations guidées et les séances d’hypnoses guidées que j’ai pu écouter de droite à gauche…mais je ne me prétends pas spécialiste. Maintenant, je médite avec les outils de Samantha !
Merci pour cet article qui ouvre des perspectives sur les capacités de chacun à méditer en autonomie. Le propos amène à repenser ses motivations à méditer.
Merci pour ton retour et ta lecture attentive Edna. Bonne pratique !
Merci Muriel pour ton article sur la méditation guidée et sa capacité à transformer la vie. J’ai trouvé tes explications sur les bienfaits de la méditation guidée vraiment claires et motivantes.
La manière dont tu décris l’impact positif sur le stress, la concentration et le bien-être est très inspirante.
Depuis 3 jours, je médite en suivant une expérience de 21 jours offerte par Deepak Chopra pour amplifier la prospérité et l’abondance dans notre vie. Très intéressant ! A bientôt et au plaisir d’échanger ensemble.
Merci pour ton retour Béatrice et ta curiosité sur ce thème de la méditation. L’article est de Samantha Soreil et pas de moi. Pour l’instant tu vis l’expériences de méditations guidées, c’est une chouette première étape et 21 jours c’est suffisamment long pour être déjà impactant. Au plaisir !
Pour ma part je pratique une technique de respiration introspective qui ressemble beaucoup à la description de la méditation que tu décris. Je le fait en pleine forêt et en me connectant aux arbres, ce qui me permet de lâcher prise et rejoindre la dimension de Gaïa.
Merci pour ton commentaire Eric ! Oui se centrer sur un objet (la respiration) puis ouvrir à la nature environnante c’est parfait quand on est habitué comme toi. Parfois méditer ou faire du yoga dehors est plutôt difficile en terme de concentration. On se laisse vite divertir par les insectes, les bruits, les éventuels passants…! Tout cela est donc très personnel !
Merci pour cet article qui complète bien l’entretien que Samantha a fait sur la meditation et dont la video est disponible ( j’avais répondu présente à.la première diffusion.) Les conseils sont toujours simples et justes. Personnellement cela m’accompagne et me donne confiance dans ma pratique quotidienne de lire ce type d’article et j’aime aussi bcp les précautions et aspects désagréables qui sont toujours cités pour prendre la mesure et du recul; on a chacun son expérience et pas toujours le recul nécessaire. Mention spéciale pour les illustrations en aquarelles super jolie 😉 . merci à vous deux
Merci Isabelle ! Les aquarelles ont été réalisées par Samantha….et Intelligence artificielle ! Heureuse qu’elles te plaisent !